Notre projet associatif consiste au développement d’ateliers cuisine-santé qui visent à lutter contre l’injustice alimentaire liées aux inégalités sociales. Nous proposons de cuisiner pour recouvrer ou maintenir un bon état de santé par une alimentation adaptée selon les préconisations du PNNS (programme national nutrition santé).
30 ans de soins auprès des publics précaires souffrant de pathologies consécutives à la « malbouffe » nous permettent d’ajuster nos ateliers au plus près des besoins de santé des personnes rencontrées. Soignantes avant de devenir cuisinières, nous en avons eu marre de voir des amputés qui auraient pu garder leurs pieds et des décès prématurés liés à la précarité. Nous avons décidé d’agir en cuisinant et partageant des bons moments.
Prévenir et équilibrer les maladies métaboliques comme le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires ou l’hypertension en proposant les outils d’une assiette qui fait du bien sont devenus des urgences de santé publique.
Le bio, c’est trop cher pour les personnes en difficultés. Les dotations caritatives et les paniers anti-gaspi sont chargés de farines raffinées, de produits trop sucrés et d’huiles industrielles. Nos ateliers commencent par une partie pédagogique et continuent en cuisinant des produits locaux de saison autour du thème du jour.
Grâce à la Mairie de Paris et à la Fondation de l’Armée du Salut, nous proposons un colis alimentaire de produits frais et de saison en production locale à l’issue de nos ateliers.
Et faire avec. Pas facile de manger sain dans une chambre d’hôtel avec l’interdiction de brancher une plaque ou un micro-onde. Nous proposons des recettes crues, à la bouilloire ou au fer à repasser pour ceux qui n’ont pas de cuisine intégrée.
Donner les outils qui permettent de mieux choisir pour préserver sa santé.
Dans les hôtels sociaux, les centres d’hébergements d’urgence, les lieux d’accueil de jour, on a rarement l’occasion de parler nutrition. Les consultations sont chères pour rencontrer une diététicienne. Dans l’urgence de la précarité sociale et en l’absence de papiers, ce n’est pas une priorité. Or, la malbouffe aggrave les inégalités sociales de santé, c’est pourquoi nos ateliers se déroulent au plus près des lieux de vie des bénéficiaires à Paris et en Île-de-France.
Nous intervenons dans n’importe quel espace avec une prise électrique et un point d’eau.
Les bénévoles et les salariées veulent valoriser les savoirs et les cultures culinaires des participants.
Chez les Toques en stock, tout le monde peut agir, partager ses recettes et devenir une Toque à son tour !
Faire ensemble et faire avec !
Emmanuelle, la fondatrice des Toques en stock est infirmière depuis 35 ans et cheffe depuis 4 ans.
Après des années d’accompagnement des plus précaires, elle a constaté qu’un nombre important de patients était issus des métiers de bouche (cuisiniers, commis, serveurs..). Une véritable réserve de Toques. Elle a eu l’idée de monter sa première brigade « Toques en stock » dans la volonté d’échanger des savoirs et du lien social avec les patients qui présentaient des grandes difficultés à s’approprier une santé alimentaire. En situation de précarité et d’isolement, le risque est, en effet, plus élevé de développer des maladies précocement, pour cause de « malbouffe » et l’espérance de vie est diminuée.
En 2019, elle obtient son CAP cuisine à l’école de cuisine Ferrandi et fonde l’association Toques en stock avec ses deux sœurs, Pascale et Bénédicte ainsi que Valérie, une amie comptable.
Les premiers ateliers se sont organisés en métro avec une valise et en taxi pour le transport des légumes. Depuis 2021, nous sommes financées par la DRIHL dans le cadre de France Relance et nous avons acquis un utilitaire « Toquy » qui nous permet d’aller au plus près des publics ciblés.
Notre méthode privilégie une approche organoleptique : regoûter, ressentir des goûts et des odeurs que l’urgence sociale a anesthésié. En cuisinant, nous valorisons les savoirs et le « faire ensemble ».
Cheffe, infirmières passionnées de cuisine, diététicienne, éducatrice, juriste, et étudiante, toutes les animatrices veulent partager des savoirs, du temps et des bons petits plats avec les bénéficiaires. Elles sont bénévoles, salariées ou prestataires et mettent leurs compétences au service des plus démunis.
Des ateliers cuisine et santé thématiques pour prévenir les maladies métaboliques évitables. Nous nous référons au PNNS (programme national nutrition santé) pour transmettre des messages d’éducation nutritionnelle tout en cuisinant. Nous voulons réveiller la toque qui est en chacun de nous pour mieux prendre soin de soi et de son assiette.
En « allant vers » sur les lieux de vie des plus fragiles : hôtels du Samusocial de Paris, les cuisines partagées, les lieux d’accueil de jour, des centres d’hébergements d’urgence et bientôt en centre pénitentiaire. En « faisant avec » grâce à des bénéficiaires qui deviennent bénévoles et animent aussi des temps de cuisine partagée.
A Paris et en Ile de France pour le moment…
Le trombinotoque
Cheffe et infirmière
L'infirmière Naturo
La doc'
L'infirmière maraîchère
L'éduc' spé
La jeune infirmière
La juriste
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