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Par Gautier Battistella Le 21 septembre 2025

« Son codétenu devenait fou parce qu’il vérifiait toujours le Nutri-Score » : cuisiner en prison… un moment d’évasion

Les poêles du pénitencier

Par Gautier Battistella

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De Paris à Marseille, de la Santé aux Baumettes, les initiatives se multiplient pour offrir aux détenus la possibilité de cuisiner, de rompre leur isolement et d’améliorer leur quotidien. Un restaurant ouvert à tous a même vu le jour à l’intérieur d’une institution carcérale. Immersion entre quatre murs.

D’abord, montrer patte blanche (avant qu’elle soit recouverte de farine). Déposer à l’entrée son téléphone mobile. Envoyer en amont le scan d’une pièce d’identité (le casier judiciaire doit être vierge). Passer au scanner. Attendre le signe des gardiens. Alors, les grilles automatiques s’ouvriront dans un grincement de fer assourdi. « J’ai beau venir plusieurs fois par an, je ne m’y habitue jamais vraiment. » Emmanuelle Mouy est une familière de la prison de la Santé. Avec Toques en stock, son association, et un financement des Petits Frères des pauvres, elle s’est mis en tête d’enseigner le mieux-manger aux détenus à travers des cours de cuisine. Seuls les seniors les plus exemplaires (50 ans et plus) du quartier QB1 (ou quartier respect) sont autorisés à bénéficier de ces ateliers. Ceux-là vivent à deux (parfois seuls, mais c’est rare) dans des cellules équipées d’une poêle, d’une casserole, d’une petite plaque de cuisson, d’un réfrigérateur et d’un couteau à bout rond.

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